Pour beaucoup d’entre nous, Saint-Nicolas n’a rien d’effrayant. On se souvient surtout du gentil grand-père à la mitre rouge, de l’odeur du chocolat, et des petites surprises déposées dans nos pantoufles.
Mais l’origine de Saint-Nicolas, elle, est bien différente. Son histoire est surprenante même macabre. Loin de la douceur que nous voulons transmettre aujourd’hui à nos enfants.

Avec le temps, notre folklore s’est adouci, pour correspondre aux attentes des parents modernes, à nos valeurs d’éducation positive, et à cette envie de créer des rituels rassurants pour bébé.

Dans cet article, on revient sur l’histoire de Saint-Nicolas, son évolution à travers les siècles… Et surtout : comment, en tant que parents, raconter Saint-Nicolas à bébé?  Pour en faire une tradition familiale douce, joyeuse et magique.

La légende médiévale loin du Saint-Nicolas d’aujourd’hui

Autrefois, l’histoire de Saint-Nicolas n’avait rien de tendre. Elle était même destinée à faire peur. La version la plus connue raconte celle des trois enfants perdus, tués par un boucher avant d’être miraculeusement ressuscités par le saint.

"Trois petits enfants se perdent en allant glaner dans les champs. Ils frappent à la porte d’un boucher pour demander asile.
Le boucher, cupide et cruel, les tue pour en faire du salé et les plonge dans un saloir.
Sept ans plus tard, Saint-Nicolas frappe à sa porte :
“Boucher, boucher, ne sais-tu pas que tu as du petit salé ?”
Il découvre alors les enfants, pose ses mains sur le saloir et les ramène à la vie."

Cette scène explique pourquoi Saint-Nicolas était autrefois vu à la fois comme protecteur des enfants… mais aussi comme un personnage lié à la peur.

À cette époque, il était accompagné du Père Fouettard : une figure punisseuse censée effrayer les enfants désobéissants. Cela peut sembler impensable aujourd’hui, mais ces récits étaient des outils éducatifs, utilisés pour transmettre des règles, des limites et des repères.

L’histoire de Saint-Nicolas s’est adoucie avec le temps

Au fil des siècles, la légende de Saint-Nicolas a évolué pour s’adapter à la société, aux valeurs familiales et éducatives.

• Les pratiques éducatives modernes, basées sur l’éducation positive, ont fait disparaître le côté punitif.
• Le personnage est devenu chaleureux, généreux et rassurant pour les jeunes enfants.
• Dans les années 1980–2000, les médias et les marques ont largement diffusé son image, transformant Saint-Nicolas en symbole festif associé au chocolat, aux biscuits et aux jouets.
• Les rituels traditionnels sont restés : la carotte pour l’âne, les histoires de générosité, les pantoufles déposées le soir.
• La peur, elle, a peu à peu disparu.

Aujourd’hui, Saint-Nicolas représente avant tout la fête, la magie et les valeurs de partage que beaucoup de parents souhaitent transmettre à leur bébé.

Comment raconter Saint-Nicolas à son bébé (à partir de 6 mois)

Pour les parents d’aujourd’hui, l’enjeu est simple : transmettre la tradition de Saint-Nicolas avec douceur, sans peur, et en s’adaptant au développement du bébé.

À partir de 6 mois, ton bébé commence à explorer le monde avec ses sens. C’est un âge idéal pour lui faire découvrir Saint-Nicolas à travers de petites expériences simples et rassurantes :

• l’odeur d’une mandarine,
• une carotte déposée “pour l’âne”,
• une petite clochette qui tinte doucement,
• un morceau de papier cadeau qu’il peut froisser et manipuler.

Parfois, ces petits gestes l’enthousiasment bien plus que le cadeau lui-même.

Raconter Saint-Nicolas à bébé, c’est avant tout créer un moment doux : lui faire découvrir de nouvelles sensations, vivre un rituel en famille, et construire ensemble une tradition chaleureuse qui vous ressemble.